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Rencontre et marathon de la Baie du Mont Saint Michel

Publié le par Ericand

 

Une semaine après Millau et les superbes rencontres, me voilà donc en route, samedi matin en  direction de St Malo où se trouve le retrait des dossards pour le marathon. Je quitte mon domicile à 9 h 00 et j’ai environ 5 heures de route à faire. Une rencontre entre membres d’Esprit Running est prévue à 15 heures. Normalement, je devrais y être.

J’arrive à St Malo et là, la galère commence pour trouver une place de stationnement. Malgré tout, la place est trouvée et je me dirige à pied vers le village expo situé au Quai St Malo.

Au ¾ du chemin, je m’aperçois que je n’ai pas pris mon T-shirt Esprit Running. Demi-tour vers la voiture pour le récupérer. Du coup, j’arrive au stand Caisse d’Epargne vers 15 h 05 où je ne vois aucun T-shirt ER. J’en profite donc pour faire une photo avec notre ami l’Ecureuil.

A peine la photo faite, me voilà accosté par 3 individus que je reconnais aussitôt. Laurent (lolo7635) Sébastien (Talimbie) et Brahim (Bouba8055) sont bien là au rendez-vous (je n’en doutais pas qu’ils seraient présents). Nous voilà donc, à papoter un peu et bien sûr à immortaliser cette première rencontre du weekend.

Lolo7635 nous quitte après les photos et nous allons chercher nos dossards au fond du bâtiment. Sur le trajet, nous rencontrons Sidy Diallo, l'homme aux 48 marathons dans l'année 2013, nous échangeons quelques mots avec lui. Il nous dit qu'il est maintenant passé à l'ultra et qu'il a fait un 80 km dernièrement. Il a son dossard pour le lendemain est compte faire un temps de 4 heures. Cela tombe bien Brahim et Sébastien aussi.

http://www.sidy42k.com/48-marathons-en-2013.html

On récupère nos dossards et l’on nous donne le T-shirt du marathon. Ensuite on flâne dans les allées.

Voulant récupérer une affiche du marathon avant de partir, je demande à divers stands mais que nenni. Ils me disent tous de repasser en fin de journée mais comme mon hôtel se trouve au niveau de l’arrivée, cela ne sera pas possible de revenir. Alors je retourne au niveau de la remise des dossards et j’aperçois une affiche sur une table donc je vais faire du charme à une bénévole et en insistant elle accepte gentiment de me la donner.

Je quitte donc le village expo sans oublier de confirmer le rendez-vous du départ près du phare en espérant voir quelques autres membres Esprit Running.

Avec mon épouse, on va repérer le départ et le phare de Cancale puis nous prenons en voiture le trajet du marathon pour repérer les endroits où elle peut se positionner pour m’encourager et me filmer. On détermine 4 points au 15eme, au 24eme, au 33eme et à l’arrivée.

On s’installe à l’hôtel, on va diner, après je prépare ma tenue et c’est au lit comme les poules. C’est que demain, il y a du trajet à faire pour rejoindre la ligne de départ.

6 heures, c’est le réveil, petit déjeuner dans la chambre avec du gatosport, je  mets la tenue et à 7 h 00, on quitte l’hôtel en direction de Cancale. Sur le trajet,  on peut voir la mise en place des diverses déviations. A Cancale, on ne peut pas entrer dans la ville (ce qui est normal). On trouve un stationnement à un petit quart d’heure de marche de la ligne de départ.

Une fois sur place, on se dirige vers le phare ou Lolo est déjà là, il est 8  heures passé. On papote un peu et on voit arriver Talimbie et Brahim. Nous voilà donc tous vêtus de nos T-shirt noir Esprit Running. Ça commence à faire une belle équipe. On s’apprête à faire une photo lorsqu’un coureur vient vers nous et se présente comme étant Yann.35. On se présente respectivement et on fait quelques photos.

En se dirigeant vers le départ, c’est au tour de Robbe de nous rejoindre, on repose donc pour quelques photos.

8 heures 30 (l’heure du départ) approche et on se positionne chacun dans sa position préférée. Pour ma part, je rejoins le meneur d’allure des 4 h 30, je vais discuter quelques minutes avec lui pour faire connaissance et savoir comment il compte faire sa course. Il se trouve qu’il a un max d’expérience en tant que meneur et il est très convivial. Un petit groupe se forme autour de lui. Je vois donc avec qui je vais courir.

Le départ est donné, on longe le port et on attaque une petite cote d’un kilomètre, puis une double voie pour sortir ensuite sur la route qui longe la cote.

On arrive au ravito des 5 km avec un peu d’avance sur la moyenne de 6’24s. Le meneur d’allure nous conseille de boire uniquement de l’eau et de ne pas commencer à manger. Il nous déconseille fortement de prendre des morceaux d’orange car selon lui cela rajoute de l’acidité à l’estomac et c’est bon pour avoir des douleurs au ventre.

Je me dis que s’il donne des conseils comme ça, tout le long du marathon, cela va être le top. Je me rapproche donc de lui pour écouter ses conseils mais aussi ses blagues « cochonnes ». Il harangue toutes les personnes se trouvant sur le bord du parcours et leur lance à toutes les occasions « que du haut niveau ». C’est un bout en train et cela promet.

On passe le 10 km sans soucis et le meneur d’allure est toujours suivi d’une vingtaine de ses ouailles.  

Le 15 ème arrive et je sais que mon épouse sera là pour me filmer et m’encourager.

http://youtu.be/aLWWB1YaUQo

Au 17 ème, je commence à ressentir une légère douleur en bas du mollet droit. Involontairement je commence à perdre un peu de distance par rapport au meneur d’allure. A ce moment-là, je ne m’inquiète pas car il est à une dizaine de mètres devant moi. Je me contente de suivre. Au ravitaillement suivant je rattrape le groupe ; on repart mais je perds petit à petit quelques dizaines de mètres. Je sors à ce moment-là mon Ipod pour tenter de trouver une source de motivation et de ne pas penser à mon mollet. J’ai une pensée pour Patrice mon coach, je lui dois bien ça. Il faut que je tienne un maximum.

Au 24 ème, mon épouse est là comme prévue, je commence à fatiguer et je décide de lui laisser mon Camel back. Je l’avais pris au départ avec un vêtement de pluie, ma go pro, ma genouillère, mon téléphone portable, plus divers autres trucs. A ce moment-là, j’ai compris que je n’étais pas dans l’humeur de filmer et que la pluie ne serait pas de la course. Donc je me décharge un peu.

Au 26 ème, je passe devant un poste de secours et je me souviens d’une amie qui m’avait indiqué que certains secouristes peuvent faire des strappings ou masser. Je m’arrête donc et je leur signale une crampe au mollet en leur demandant s’ils peuvent faire quelque chose. Le gars me propose de me masser le mollet et une secouriste indique en souriant « ici, c’est le poste des crampes ». Je comprends donc que je ne suis pas le seul dans ce cas-là.

Voilà, maintenant je sais que je ne rattraperai pas le meneur d’allure, il a bien 4 ou 5 minutes d’avance. Durant quelques centaines de mètres la douleur semble apaisée mais elle est toujours là. Par contre elle ne s’aggrave pas. Je continue en alternant avec quelques passages de marche rapide. Je continue, je tente de discuter avec d’autres coureurs mais nos rythme ne sont pas les mêmes.

Au 35 ème, un coureur se porte à ma hauteur et on se met à discuter. La douleur se laisse un peu oublier mais les jambes sont dures et c’est assez pénible de courir. On fait un bon bout de chemin ensemble mais je sens bien que lui en a encore un peu à donner et qu’en fait je le ralenti. Je le laisse donc partir pour qu’il finisse sa course à son allure et je continue bien plus lentement que lui.

Ca y est lorsque, j’arrive au 40 ème où l’on passe sur un pont. Je regarde ma montre et je vois que les 4 h 30 sont tombées. Bien que je m’en doutais depuis longtemps, je sais que je ne tiendrais pas mon objectif. Par contre mon cerveau fonctionne encore un peu et il fait un rapide calcul : 4 h 30 + 2 km à 6mn 30 = 4 h 43 donc si je veux gagner quelques minutes par rapport à mon meilleur chrono  (4 h 45 mn 11s), je suis obligé de courir à fond jusqu’à l’arrivée. Ca y est la motivation qu’il me fallait est là et je cours en donnant tout ce que je peux.

Mais 2 km à fond, c’est hyper long lorsqu’on a déjà 40 km dans les jambes. Surtout que c’est une longue ligne droite pas très large où le public traverse sans arrêt. Malgré tout je double un bon nombre de coureurs.

http://youtu.be/1z8l9QUIoqo

Au 39 ème km j’avais une allure de 7 mn 43 tandis que je fini mes 2 derniers km à une moyenne de 6 mn 23 au km. C’est dingue, c’est l’allure que j’aurai du tenir pendant 42, 195 km.

Malgré tout, je trouve la force de sourire et de poser pour les photographes de Maindru.

Je fini vraiment vidé. Je suis un mort vivant qui se dirige vers les stands pour recevoir la médaille et le ravitaillement. Je sors assez rapidement avec qu’une seule envie en tête, c’est de retrouver mon épouse pour ensuite aller à l’hôtel tout proche.

Ravitaillement, douche et sieste sont mon programme de l’après-midi puis en soirée c’est resto. Pas une pizza mais une belle entrecôte grillée « maitre d’hôtel avec frites et bière.

Merci à Patrice qui m’a coaché  pour ce marathon.

Merci à mon épouse qui m’a encouragé et soutenu

Merci à l’inconnu qui m’a accompagné du km 35 au 39.

Merci à tous les bénévoles et aux secouristes dont j’ai fait appel sur ce marathon.

Merci à Esprit Running pour le dossard du marathon de la baie du Mont St Michel.

Arrivée des membres Esprit Running au Marathon de la baie du Mont St Michel

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